
Le gouvernement britannique a annoncé son intention d'organiser un sommet mondial sur la sécurité de l'IA les 1er et 2 novembre 2023.
Cet événement majeur – qui se tiendra à Bletchley Park, domicile d'Alan Turing et d'autres décrypteurs alliés pendant la Seconde Guerre mondiale – vise à aborder les défis et opportunités urgents présentés par le développement de l'IA à l'échelle nationale et internationale.
La secrétaire d'État Michelle Donelan a officiellement lancé le processus d'engagement formel menant au sommet. Jonathan Black et Matt Clifford – en tant que représentants du Premier ministre au sommet sur la sécurité de l'IA – ont également entamé des discussions avec divers pays et organisations pionnières de l'IA.
Cela marque une étape cruciale vers la promotion de la collaboration dans le domaine de la sécurité de l’IA et fait suite à une récente table ronde organisée par le secrétaire Donelan, à laquelle ont participé des représentants d’un large éventail de groupes de la société civile.
L'AI Safety Summit servira de plate-forme centrale, réunissant non seulement des nations influentes, mais également des organisations technologiques de premier plan, des universités et la société civile. Son objectif principal est de faciliter des discussions éclairées pouvant conduire à des réglementations judicieuses dans le paysage de l’IA.
L'un des principaux objectifs du sommet sera d'identifier et d'atténuer les risques associés aux systèmes d'IA les plus puissants. Ces risques incluent l’utilisation abusive potentielle de l’IA pour des activités telles que la atteinte à la biosécurité par la prolifération d’informations sensibles.
En outre, le sommet vise à explorer la manière dont l’IA peut être exploitée pour le bien commun, englobant des domaines tels que les technologies médicales qui sauvent des vies et des transports plus sûrs.
Le gouvernement britannique prétend reconnaître l'importance de diverses perspectives dans l'élaboration des discussions autour de l'IA et affirme qu'il s'engage à travailler en étroite collaboration avec des partenaires mondiaux pour garantir qu'elle reste sûre et que ses avantages peuvent être exploités dans le monde entier.
Dans le cadre de ce processus itératif et consultatif, le Royaume-Uni a partagé cinq objectifs clés qui guideront les discussions du sommet :
- Développer une compréhension commune des risques posés par l’IA et de la nécessité d’une action immédiate.
- Établir un processus avancé de collaboration internationale sur la sécurité de l’IA, notamment en soutenant les cadres nationaux et internationaux.
- Déterminer les mesures appropriées pour les organisations individuelles afin d'améliorer la sécurité de l'IA.
- Identifier les domaines de collaboration potentielle dans la recherche sur la sécurité de l'IA, tels que l'évaluation des capacités des modèles et l'établissement de nouvelles normes de gouvernance.
- Démontrer comment le développement sûr de l’IA peut générer des bénéfices à l’échelle mondiale.
Le potentiel de croissance des investissements, du déploiement et des capacités de l’IA est stupéfiant, avec des projections pouvant atteindre 7 000 milliards de dollars de croissance au cours de la prochaine décennie et une découverte accélérée de médicaments. Un rapport de Google publié en juillet suggère que d’ici 2030, l’IA pourrait stimuler à elle seule l’économie britannique de 400 milliards de livres sterling, ce qui entraînerait un taux de croissance annuel de 2,6 %.
Cependant, ces opportunités s’accompagnent de risques importants qui transcendent les frontières nationales. Faire face à ces risques est désormais une question de la plus haute urgence.
Plus tôt ce mois-ci, Esprit profond le co-fondateur Mustafa Suleyman a appelé les États-Unis à appliquer les normes en matière d'IA. Cependant, Suleyman est loin d’être la seule figure de proue du secteur à avoir exprimé ses inquiétudes et appelé à des mesures pour gérer les risques liés à l’IA.
Dans une lettre ouverte en mars, plus de 1 000 experts ont notoirement a appelé à l'arrêt sur le développement « hors de contrôle » de l’IA face aux « risques profonds pour la société et l’humanité ».
De nombreuses parties prenantes – notamment des pays, des organisations internationales, des entreprises, des universités et la société civile – sont déjà engagées dans des travaux liés à l’IA. Cela comprend les efforts des Nations Unies, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du Partenariat mondial sur l'intelligence artificielle (GPAI), du Conseil de l'Europe, du G7, du G20 et des organisations d'élaboration de normes.
L’AI Safety Summit s’appuiera sur ces initiatives existantes en formulant les prochaines étapes pratiques pour atténuer les risques associés à l’IA. Ces étapes comprendront des discussions sur la mise en œuvre de mesures d'atténuation des risques dans les organisations concernées, l'identification des domaines clés de collaboration internationale et la création d'une feuille de route pour une action à long terme.
En cas de succès, l’AI Safety Summit à Bletchley Park promet d’être un événement marquant dans le dialogue mondial sur la sécurité de l’IA, cherchant à trouver un équilibre entre l’exploitation du potentiel de l’IA au profit de l’humanité et la résolution des défis qu’elle présente.
(Photo par Hal Gatewood sur Unsplash)
Voir également: Vice-Premier ministre britannique : l'IA est la révolution industrielle la plus « vaste » à ce jour

Vous souhaitez en savoir plus sur l’IA et le Big Data auprès des leaders du secteur ? Vérifier Salon de l'IA et du Big Data se déroulant à Amsterdam, en Californie et à Londres. L'événement complet est co-localisé avec Semaine de la transformation numérique.
Découvrez d'autres événements et webinaires technologiques d'entreprise à venir proposés par TechForge ici.
Source